Je ne t'ai pas connu tout bébé, mais je t'aimais comme tel...
Tu avais connu bon nombre de foyer, te prénommant tour à tour, Tac, Sorel, Nidhogg... J'étais fière de dire que tu vivrais et mourrait chez moi, j'étais fière de voir à quel point tu avais changé, toi qui avais atterit dans mes bras, tout maigrelet, le poil rêche et clair...
Mon premier malou adulte, une vraie perle de douceur et de calins...
Très vite tu t'es attaché à moi, et je suis tombée amoureuse de toi.
Tu étais un gros gourmand, ouh que j'aimais ça! Te voir grignotter avec tout le plaisir du monde les drops que je te préparais, spécialement pour toi mon amour! Eh oui, tu ne le savais pas, mais quand je cuisinais, je pensais à ta bonne bouille en train de goûter mes petits plats.
Et ce que tu aimais les calins... Tu étais le chouchou de la famille entière.
Et puis cette maudite maladie est arrivée. Je n'étais pas là, tu refusais de te battre... Il a suffit que je revienne pour que tu reprennes goût à la vie. Je t'ai soigné, mais ça n'a pas totalement aidé...
Et puis mercredi, nous sommes retourné chez le vétérinaire, qui t'a prescrit encore le même traitement... Tu vivais comme un pacha, mangeant exclusivement des aliments humains... Et je gardais l'espoir que tout irait bien encore pour longtemps...
Et hier soir tu n'as plus réussi a respirer... Tu es tombé dans mes bras, inerte... Je te croyais mort...
Tu as survécu, pour moi, tu t'es battu encore et encore, toute la nuit... J'étais tellement heureuse! Je voyais que tu allais de mieux en mieux et j'étais tellement persuadée que tu allais mieux....
Mais tout ça n'était qu'une façade, car en fait tu ne voulais tout simplement pas que je te vois partir, hein mon amour? Tu faisais tous ces efforts pour moi, depuis de nombreux jours déjà....
C'est pourquoi, ce matin, quand je t'ai retrouvé allongé, aveugle et perdu, j'ai décidé de t'emmener pour ton dernier voyage.
Je n'ai pas pu te garder dans mes bras, mais je suis restée près de toi, je t'ai caliné, je t'ai embrassé... Et je t'ai regardé partir. Je n'ai pas détourné les yeux mon amour! Je t'ai regardé pendant que ton coeur s'arrêtait de battre, je t'ai regardé alors que ton âme quittait ton corps... Et je t'ai gardé tout contre moi, au chaud, dans la couverture, alors que tu n'étais déjà plus là.
Je sais que là où tu es, tu es plus heureux qu'ici, dans ce corps rongé par tant de maladies! Je sais que je n'aurais rien pû faire, et je maudis la cause de tout ces maux!
Si j'avais pû donner de moi même pour te sauver, je l'aurais fait mon amour... Je l'aurais fait! Et je sais que tu le sais... Tu le sais là où tu es, là où plus aucune maladie, plus aucun mal ne peut te ronger.
Mon Nidhogg, mon beau dragon bleu, ton corps repose désormais sous l'arbre que nous contemplions ensemble durant l'été. Lorsque le soleil réchauffera la terre, ta sépulture sera recouverte de fleurs, et les oiseaux chanteront de leur belle voix. Et je serai là, je penserai à toi. Je penserai toujours à toi...
Aujourd'hui, Nidhogg, mon Nini, est parti alors que son corps était rongé par une tumeur interne... Aujourd'hui, une partie de mon coeur s'envole avec lui, là haut, vers le ciel si bleu, et le soleil qui brille de tout ses feux pour acceuillir un nouveau petit roi.
Adieu mon Nini, je t'aime mon amour! Je t'aime...
![Adieu mon grand dragon bleu... Img-4is6zorprd0](https://2img.net/h/apu.mabul.org/up/apu/2007/12/22/img-4is6zorprd0.jpg)
![Adieu mon grand dragon bleu... Img-b8lssnn2b1b](https://2img.net/h/apu.mabul.org/up/apu/2007/12/22/img-b8lssnn2b1b.jpg)